Pagina:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/537

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351 leden derselver heeft die eere gedaen van deselve te versoec- ken te assisteren tot den doop van syne dochtere genaemt chose plus à cœur et recommandée que de lui complaire, et la servir avecq telle affection et promptitude que, luy baisans très-humblement les mains, prions le Créateur, madamoiselle , de conserver Vostre Excellence en santé et vie longue. D'Anvers, ce xiiije de juillet 1609. >> Les bourgmestres, échevins et conseil de la ville d'Anvers. » Ils répondirent à l'Électeur palatin à peu près dans les mêmes termes . Cette affaire n'eut, à ce qu'il paraît, pour lors, aucune suite. Après la paix de Munster, la princesse Émilie revint à la charge. D'abord , par acte du 23 décembre 1648 , elle constitua le baron de Hoensbroeck pour son procureur général et spécial, à l'effet de poursuivre le recouvrement de la rente. Ensuite elle écrivit aux bourgmestres et échevins d'Anvers la lettre dont suit la teneur : « Messieurs et parains , mon très-cher fils , le duc Frédéric-Louys , prince de la maison palatine de Deux-Ponts, allant l'an 1644 à Dusseldorf, print en charge, s'il en trouvoit l'occasion , de vous remettre en mémoire comme quoy messieurs vos antécesseurs me firent l'honneur non-seulement de me tenir au baptesme le 25 de febvrier en l'année 1582, mais aussi, en considération de ce, de m'ordonner, le 20e d'aoust de l'année suivante, une pension viagère de 2,000 florins de Rhin annuelle, dont, par les désolations générales et par- ticulières de ce pays, j'estois plus que contrainct d'en rechercher le payement et la continuation de l'effectuement de la promesse, laquelle ayant esté si libéralement expédiée , je ne pouvois m'imaginer, comme encore je fais à présent, que vous me desnieriez l'assistance que de longtemps en ceste façon j'attends de vous. C'est ce que mondiet fils m'asseura vous avoir escrit et fait représenter par ceux quy prenoient la peine de se mesler de ceste affaire : mais nulle response ne s'en est ensuivie que verbale, par laquelle j'ay appris la mesme excuse dont vous vous estes servie ès années 1603 et quelques sui- vantes, tendante à ce poinct que le changement de seigneurie ne vous per- mettoit d'accomplir la promesse de vos prédécesseurs. Encores donc que je pourrois maintenant, de mesme qu'alors , vous réplicquer que cela estoit faict en recognoissance de m'avoir présenté au baptesme , quy est tenu en toutes religions pour pieux et légitime , et que le quarantiesme article de la réduc tion de vostre ville en l'obéissance de S. M. Catholique vous permet d'acquit. ter vos dettes, obligations, rentes et pensions, sans nulle exception , si ce n'est aux ennemis de Sadicte Majesté, ou à ceux quy continuent la guerre, cc quy ne pouvoit me préjudicier, comme estant d'un sexe lequel, suivant les loix