Theo van Doesburg/Rondblik/21

Rondblik. Het surréalisme.

Auteur [Theo van Doesburg]
Genre(s) Proza
Brontaal Nederlands
Datering 1925
Bron De Stijl. [deel] 2. 1921_1932. Complete Reprint 1968. Amsterdam: Athenaeum, Den Haag: Bert Bakker, Amsterdam: Polak & Van Gennep, 1968, pp. 425-426.
Auteursrecht Publiek domein

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RONDBLIK

HET SURRÉALISME.

PARIJS. — Om misverstand betreffende hun intenties te voorkomen, heeft de groep der surrealisten (voor het meerendeel, dadaïsten), onderstaande déclaratie verspreid:
Eu égard à une fausse interprétation de notre tentative stupidement répandue dans le public.
Nous tenons à déclarer ce qui suit à toute l’ânonante critique littéraire, dramatique, philosophique, exégétique et même théologique contemporaine:
1° Nous n’avons rien à faire avec la littérature,
Mais nous sommes très capables, au besoin, de nous en servir comme tout le monde.
2° Le SURREALISME n'est pas un moyen d'expression nouveau ou plus facile, ni même une métaphysique de la poésie;
Il est un moyen de libération totale de l'esprit
      et de tout ce qui lui ressemble.
3° Nous sommes bien décidés à faire une Révolution.
4° Nous avons accolé le mot de SURREALISME au mot de REVOLUTION uniquement pour montrer le caractère désintéressé, détaché, et même tout-à-fait désespéré, de cette révolution.
5° Nous ne prétendons rien changer aux mœurs des hommes, mais nous pensons bien leur démontrer la fragilité de leurs pensées, et sur quelles assises mouvantes, sur quelles caves, ils ont fixé leurs tremblantes maisons.
6° Nous lançons à la Société cet avertissement solennel:
Qu’elle fasse attention à ses écarts, à chacun des faux-pas de son esprit nous ne la raterons pas.
7° A chacun des tournants de sa pensée, la Société nous retrouvera.
8° Nous sommes des spécialistes de la Révolte.

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Il n'est pas de moyen d'action que nous ne soyons capables, au besoin, d’employer.
9° Nous disons plus spécialement au monde occidental:
      le SURREALISME existe
Mais qu’est-ce donc que ce nouvel isme qui s’accroche maintenant à nous?
Le SURREALISME n’est pas une forme poétique.
Il est un cri de l'esprit qui retourne vers lui-même et est bien décidé à broyer désespérément ses entraves,
      et au besoin par des marteaux matériels.

DU BUREAU DE RECHERCHES SURRÉALISTES.
Louis Aragon, Antonin Artaud, Jacques Baron, Joe Bousquet, J.-A. Boiffard, André Breton, Jean Carrive, René Crevel, Robert Desnos, Paul Eluard, Max Ernst, T. Fraenkel, Francis Gérard, Michel Leiris, Georges Limbour, Mathias Lübec, Georges Malkine, André Masson, Max Morise, Pierre Naville, Marcel Noll, Benjamin Péret, Raymond Quéneau, Philippe Soupault, Dédé Sumbeam, Roland Tual.


   L’adhésion à un mouvement révolutionnaire, quel qu’il soit, suppose une foi dans les possibilités qu’il peut avoir de devenir une réalité.
   La réalité immédiate de la révolution surréaliste n’est pas tellement de changer quoi que ce soit à l’ordre physique et apparent des choses que de créer un mouvement dans les esprits. L’idée d’une révolution surréaliste quelconque, vise à la substance profonde et à l’ordre de la pensée. Elle ne peut être conçue qu’en fonction de son pouvoir de désagrégation de la vie. Elle vise à créer avant tout un mysticisme d’un nouveau genre, et elle implique un certain nombre de croyances dans la réalité, qu’à son tour, elle représente. Elle interdit à aucun de ses adhérents de se penser au monde comme par le passé. Elle exige une désaffection absolue

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de tout ce que l’on a coutume d’appeler la vie, de la vie telle qu’on nous l’a faite, et dans tous les ordres d’esprit.
Le surréaliste est un lutte, en insurrection contre tout aspect possible et impossible de la réalité. Tout véritable adepte de la révolution surréaliste est tenu de penser que le mouvement surréaliste n’est pas un mouvement dans l’abstrait, et spécialement dans un certains abstrait poétique, au plus haut point haïssable, mais est réellement capable de changer quelque chose dans les esprits.
Les exemples dans l’histoire ne manquent pas, de mouvements d’ordre uniquement spirituel, et qui ont changé quelque chose dans la vie ou dans la pensée des hommes, qui ont jeté dans le monde des puissances de désespoir, sensibles bien au delà des groupements que les avaient inventées.
La révolution surréaliste n’est pas une simple idéologie, elle ne se paye pas seulement de mots ou de doctrines, elle vise à toucher les chairs, elle n’est pas une mise en images de la vie, elle touche à des concepts vitaux, à des principes d’ordre élevé dans l’esprit, mais qui peuvent avoir leurs répercussions dans la vie physique des hommes. Elle se doit d’exprimer clairement ces concepts avec toutes les forces de son esprit.


Zooals uit de, in het vorige nummer van « De Stijl » afgedrukte satire op het Surrealisme bleek, getuigt de beeldende uitdrukking in het geheel niet van een « Revolution d’esprit ». Zoolang de realiseering dezer zoogenaamde, « libération totale de l’esprit », in den bindenden klassieken vorm van het verleden gezocht wordt. zal het moeilijk vallen aan deze geestelijken vernieuwing te gelooven. En dat des te minder, waar nog de behoefte aan een « Mysticisme du nouveau genre » bestaat.

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